Post by Yvonne on Mar 31, 2007 10:19:49 GMT -5
Extrait of Ovid: Fasti Book Four
and a pray to Venus
Ovid is talking to the Godness of Love and April the month of Venus:
"Kindly mother of the twin Cupids, favour me!’ I said.
She glanced back towards her poet: ‘Why do you
Need me?’ she said. ‘Surely, you sing greater themes.
Have you some old wound lingering in your heart?’
‘Goddess, ‘ I replied, ‘you know my wound.’ She laughed,
And the sky immediately cleared in her direction.
‘Hurt or whole have I ever deserted your cause?
You were always my intent and my labour.
As was fitting in my youth, innocently I played,
And now my horses sweep out a wider field:
From ancient texts I sing the days and reasons,
And the star-signs that rise and set, beneath the Earth.
I’ve reached the fourth month, where you’re most honoured,
And you know, Venus, both month and poet are yours.’
The goddess, moved, touching my brow lightly
With Cytherean myrtle, said: ‘Finish what you’ve begun.’
I was inspired, and suddenly knew the origins of days:
Sail, my boat, while you can, while the breezes blow.
A pray for Venus
Who’d grudge you your month, and snatch it away.
They say Spring was named from the open (apertum) season,
Because Spring opens (aperit) everything and the sharp
Frost-bound cold vanishes, and fertile soil’s revealed,
Though kind Venus sets her hand there and claims it.
Please her with words of supplication: beauty,
Virtue, and good repute are in her keeping.
In our forefather’s time Rome lapsed from chastity:
And the ancients consulted the old woman of Cumae.
She ordered a temple built to Venus: when it was done
Venus took the name of Heart-Changer (Verticordia).
Loveliest One, always look with a benign gaze
On the sons of Aeneas, and guard their many wives.
Now translate in French
Le poète s'adresse à Vénus, la déesse de l'amour, qui patronne le mois d'avril. Il proteste de son attachement à la déesse, tout en rappelant l'objectif des Fastes, c'est-à-dire la description des fêtes et du calendrier, sans qu'il renie toutefois ses oeuvres amoureuses antérieures. (4,1-18).
"Sois-moi favorable, bienveillante mère des deux Amours !", dis-je ;
La déesse porta ses regards vers le poète et dit :
"Qu'as-tu à faire avec moi ? Tu chantais en effet un sujet plus prestigieux.
Gardes-tu peut-être en ton coeur sensible une vieille blessure ?"
"Tu connais ma blessure, ô déesse", répondis-je. Elle sourit,
et tout de suite la partie du ciel qu'elle occupait devint sereine.
"Blessé ou en bonne santé, ai-je jamais vraiment délaissé tes enseignes ?
C'est toi mon but, toi, le sujet constant de mon oeuvre.
En mes jeunes années, j'ai badiné comme il convenait, en toute innocence ;
maintenant nos chevaux foulent une aire plus vaste.
Je chante les fêtes avec leurs causes, exhumées des annales anciennes,
et les constellations qui apparaissent et disparaissent sous la terre.
Nous en sommes au quatrième mois, où tu es le plus célébrée :
le poète autant que le mois sont tiens, Vénus, tu le sais."
Émue, elle effleura mes tempes d'un brin de myrte de Cythère
et dit : "Achève l'oeuvre commencée."
Je reçus son message et soudain se dévoilèrent les origines des jours de fête.
Tant que je le puis et que soufflent les brises, que vogue ma barque.
Prière pour Venus
Elle a créé tous les dieux (ce serait trop long de les énumérer),
elle a donné vie aux plantes et aux arbres,
elle a rapproché et réuni des hommes rudes,
et a appris à chacun à s'unir avec sa compagne.
Qui crée toute la gent ailée, sinon la douce volupté ?
Apaisez-la, parlez-lui en suppliants : c'est elle qui sauvegarde
la beauté, la morale et la bonne renommée.
Au temps de nos ancêtres, Rome s'était relâchée de sa pudeur ;
vous, anciens, vous avez consulté la vieille prêtresse de Cumes.
Elle ordonna d'élever un temple à Vénus ; et depuis qu'il fut dûment bâti,
Vénus est appelée Verticordia, à cause du changement dans les coeurs.
Toujours, ô toute belle, tourne des regards bienveillants
vers les Énéades et protège, déesse, tant et tant de tes brus !
Yvonne Gastel Flamina Dicipula of Venus
and a pray to Venus
Ovid is talking to the Godness of Love and April the month of Venus:
"Kindly mother of the twin Cupids, favour me!’ I said.
She glanced back towards her poet: ‘Why do you
Need me?’ she said. ‘Surely, you sing greater themes.
Have you some old wound lingering in your heart?’
‘Goddess, ‘ I replied, ‘you know my wound.’ She laughed,
And the sky immediately cleared in her direction.
‘Hurt or whole have I ever deserted your cause?
You were always my intent and my labour.
As was fitting in my youth, innocently I played,
And now my horses sweep out a wider field:
From ancient texts I sing the days and reasons,
And the star-signs that rise and set, beneath the Earth.
I’ve reached the fourth month, where you’re most honoured,
And you know, Venus, both month and poet are yours.’
The goddess, moved, touching my brow lightly
With Cytherean myrtle, said: ‘Finish what you’ve begun.’
I was inspired, and suddenly knew the origins of days:
Sail, my boat, while you can, while the breezes blow.
A pray for Venus
Who’d grudge you your month, and snatch it away.
They say Spring was named from the open (apertum) season,
Because Spring opens (aperit) everything and the sharp
Frost-bound cold vanishes, and fertile soil’s revealed,
Though kind Venus sets her hand there and claims it.
Please her with words of supplication: beauty,
Virtue, and good repute are in her keeping.
In our forefather’s time Rome lapsed from chastity:
And the ancients consulted the old woman of Cumae.
She ordered a temple built to Venus: when it was done
Venus took the name of Heart-Changer (Verticordia).
Loveliest One, always look with a benign gaze
On the sons of Aeneas, and guard their many wives.
Now translate in French
Le poète s'adresse à Vénus, la déesse de l'amour, qui patronne le mois d'avril. Il proteste de son attachement à la déesse, tout en rappelant l'objectif des Fastes, c'est-à-dire la description des fêtes et du calendrier, sans qu'il renie toutefois ses oeuvres amoureuses antérieures. (4,1-18).
"Sois-moi favorable, bienveillante mère des deux Amours !", dis-je ;
La déesse porta ses regards vers le poète et dit :
"Qu'as-tu à faire avec moi ? Tu chantais en effet un sujet plus prestigieux.
Gardes-tu peut-être en ton coeur sensible une vieille blessure ?"
"Tu connais ma blessure, ô déesse", répondis-je. Elle sourit,
et tout de suite la partie du ciel qu'elle occupait devint sereine.
"Blessé ou en bonne santé, ai-je jamais vraiment délaissé tes enseignes ?
C'est toi mon but, toi, le sujet constant de mon oeuvre.
En mes jeunes années, j'ai badiné comme il convenait, en toute innocence ;
maintenant nos chevaux foulent une aire plus vaste.
Je chante les fêtes avec leurs causes, exhumées des annales anciennes,
et les constellations qui apparaissent et disparaissent sous la terre.
Nous en sommes au quatrième mois, où tu es le plus célébrée :
le poète autant que le mois sont tiens, Vénus, tu le sais."
Émue, elle effleura mes tempes d'un brin de myrte de Cythère
et dit : "Achève l'oeuvre commencée."
Je reçus son message et soudain se dévoilèrent les origines des jours de fête.
Tant que je le puis et que soufflent les brises, que vogue ma barque.
Prière pour Venus
Elle a créé tous les dieux (ce serait trop long de les énumérer),
elle a donné vie aux plantes et aux arbres,
elle a rapproché et réuni des hommes rudes,
et a appris à chacun à s'unir avec sa compagne.
Qui crée toute la gent ailée, sinon la douce volupté ?
Apaisez-la, parlez-lui en suppliants : c'est elle qui sauvegarde
la beauté, la morale et la bonne renommée.
Au temps de nos ancêtres, Rome s'était relâchée de sa pudeur ;
vous, anciens, vous avez consulté la vieille prêtresse de Cumes.
Elle ordonna d'élever un temple à Vénus ; et depuis qu'il fut dûment bâti,
Vénus est appelée Verticordia, à cause du changement dans les coeurs.
Toujours, ô toute belle, tourne des regards bienveillants
vers les Énéades et protège, déesse, tant et tant de tes brus !
Yvonne Gastel Flamina Dicipula of Venus